Cécile Paris
20 July - 11 September 2011
CÉCILE PARIS
Rythme
20 juillet - 11 septembre 2011
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris propose cet été un petit
format d’exposition autour d’Etanche, une vidéo de Cécile Paris, acquise
par le musée en 2008. Quatre oeuvres de l’artiste viennent compléter la
présentation de ce film dans une narration qui s'élabore autour de la
mémoire, la part intime et la musicalité.
Etanche (2003) et Black Beauty (2010) sont deux films courts qui
développent un micro récit sur un mode allusif et elliptique.
L'alternance des deux projections initie un rythme. Malgré un contraste
apparent, les deux films se répondent dans une construction formelle
similaire.
Etanche est conçu comme un film de vacances, tourné avec une caméra
super 8. Une femme de dos dont on n'aperçoit que la chevelure brune nage
dans une rivière, elle s'éloigne de la caméra fredonnant une chanson.
Dans un mouvement inverse, un homme avance vers le spectateur pointant
une boule de bowling noire portant l'inscription Black Beauty, allusion
non dénuée d'humour au face à face précédant un combat dans les western.
Ce genre cinématographique est également évoqué par le désert du
Nouveau Mexique et la composition musicale qui crée une tension. Cette
bande originale composée par Renaud Rudloft, un musicien avec lequel
l'artiste collabore depuis plusieurs années, instaure un climat, une
atmosphère.
Souvenire (2005) est la réplique dans une version lumineuse et dans un
plus petit format d'une enseigne en métal bricolé annonçant une boutique
de souvenirs à Gdansk, en Pologne, qui vend des objets dérivés pour
célébrer les vingt-cinq ans de Solidarnosc. L'artiste a converti cette
forme bancale et mélancolique en un objet plus sensible. Elle a conservé
la faute d'orthographe féminisant le mot et lui confère un sens
poétique, une certaine élégance.
Deux caissons lumineux, Rythme (2009) présentent des pages extraites des
agendas personnels de Cécile Paris. Le texte est rendu illisible, les
mots raturés, biffés se dérobent au regard. Quelques traces demeurent,
un mot apparaît parfois. Les agendas ont perdu leur fonction, la mémoire
consignée est en partie occultée. Un rythme subsiste, l'écriture
rejoint le dessin.
Une chanson complète ces associations électives d'oeuvres. Pierre Giquel
- l'acteur de Black Beauty - a écrit le texte I love your hair (2010)
pour Cécile Paris que celle-ci interprète sur la musique du film.
Cécile Paris, née en 1970 vit et travaille à Paris.
Rythme fait partie des expositions qui viennent régulièrement animer la présentation des collections permanentes du musée.
www.mam.paris.fr
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